ECHO ENVIR'

Biennale 2022 : ‘’conversation métabolite’’, l’oeuvre magique d’Antoine Bertin

De l’art mêlé à de la science, une symbiose parfaite du ludique et du sérieux, à travers les fruits des génies de cette discipline, et qui égaie tout en sensibilisant les visiteurs.
Parmi ces expositions toutes aussi uniques les unes que les autres, se trouve la Conservation métabolite d’Antoine BERTIN. Un chef d’œuvre, une installation immersive qui plonge le visiteur dans l’univers du sous-marin, explique la coproductrice Estelle Demarcke ker que notre équipe a rencontré en marge à la 14ème édition de la biennale de Dakar.

All For Science Media : Faites-vous connaître à nos lecteurs !

Estelle D.K. : Je suis Estelle Demarcke ker, coordinatrice de l’ONG KER Thiossane, qui est coproducteur de l’exposition trilogie de l’océanimum et nous avons coproduit l’installation conversation métabolite d’Antoine Bertin.

Conversation métabolite, qu’est-ce ?

 »Conversation métabolite », c’est une installation sonore immersive, qui plonge le visiteur dans l’univers du sous marin. En fait, c’est une installation composée d’un haut-parleur ultra directionnel et d’un miroir qui réfléchit le son auprès du visiteur. Les sons qu’on entend sont en fait des sons des métabolites qui sont produits par les phytoplanctons.

Ce sont des molécules échangées sous la mer lors des campagnes de floraison des phytoplanctons et l'être humain n'en connaît que 1700. Il s'agit ici vraiment de reproduire les sons et la poésie de ces sons qui aujourd'hui malheureusement est une sorte de poésie silencieuse sous marine dont l'être humain ne connaît que très très peu la signification.


Et en fait ce qu’on ne sait pas aujourd’hui c’est que le phytoplancton grâce à sa luminescence et à sa photosynthèse produit plus de 60% d’oxygène dans le monde c’est-à-dire plus que les forêts terrestres. Donc l’objectif de l’artiste ici est de donner une voix à ces phytoplanctons, à ces êtres sous-marins, à leur intelligence.

Quel est le but de cette représentation ?

Le but de cette représentation c’est à travers cette expérience immersive, méditative et artistique dans laquelle on retrouve de réels enregistrements, de sons phytoplanctoniques et un ton de nappe sonore choisi par l’artiste, c’est d’immerger le visiteur pour qu’il puisse comprendre l’intelligence sous marine et également prendre conscience de l’importance que représente le phytoplanctons pour la planète et de l’être humain. C’est d’émerger afin de prendre conscience.

Peut-on dire que cette œuvre est un croisement entre l’art et la science ?


Pour terminer, je pense que cette œuvre représente le croisement entre l’art et la science. C’est-à-dire que l’art est utilisé comme un vecteur de sensibilisation pour le grand public plus que ne le ferait la science en elle-même. Souvent le public s’auto exclut des discours scientifiques. C’est où l’art aura le pouvoir de s’adresser à tout un chacun de manière la plus large possible.


Propos recueillis par Giraud Togbé
Transcription Ricardo Domingo

Laisser un Commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée.

Vous aimerez aussi

Voir plus