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One Forest Summit : Conjuguer gestion durable des forêts tropicales et développement économique des pays forestiers

Améliorer la conservation des forêts dans le monde et contribuer à la protection du climat et des espèces dans un contexte de dérèglement climatique. C’est la problématique qui tient en haleine depuis ce mercredi 1er mars, des centaines d’acteurs de la protection des forêts tropicales dans le cadre du One Forest Summit à l’hôtel Radisson de Libreville au Gabon.

Consacré à la protection des forêts tropicales, le sommet, a pour objectif de trouver des « solutions concrètes » pour conjuguer gestion durable des forêts tropicales et développement économique des pays forestiers.

Dans son intervention lors de la cérémonie d’ouverture de l’événement co-organisé avec la France, M. Lee White, ministre des Eaux et forêts du Gabon, a indiqué que les forêts représentent en potentiel, 20 à 30% de la solution aux changements climatiques.

Selon lui, les changements climatiques constituent la plus grande menace qui est devant nous. « Les forêts réduisent les effets des changements climatiques en absorbant environ un quart du dioxyde de carbone émis par les activités humaines. Si on perd ces forêts, on perd la lutte contre les changements climatiques. »,a-t-il prévenu.

Avant de marteler « On sera condamné à vivre dans un monde de 4 ou 5 degré Celsius. On risque de tendre vers 8 degré Celsius. On est dans un monde en crise. Une crise pas forcément immédiate au COVID mais je pense que cette crise climatique est la plus importante. »

Pour la secrétaire d’État auprès de la ministre française des Affaires étrangères, chargée de la Francophonie, Chrysoula Zacharopoulou, il y a urgence de promouvoir le développement durable via la protection des forêts tropicales.

« Ce sommet est une étape importante. Ce n’est pas le lieu de faire de nouvelles déclarations. Mais ce sommet est un sommet de solutions. Nous voulons prendre des engagements pour mettre fin à la perte de biodiversité et [faire] la restauration des espèces végétales. », a-t-elle affirmé.

Etudier les forêts du bassin du Congo

La forêt est l’habitat terrestre le plus riche en matière d’espèces et de biodiversité. Mais, selon les Nations unies, dix millions d’hectares de forêts ont été détruits chaque année entre 2015 et 2020.

Pour remédier à cela, il est prévu au cours de ce sommet de faire la promotion de la coopération scientifique au profit des espèces d’Afrique tropicale menacées d’extinction.

« Dans la préservation, il faut penser que des êtres humains ont besoin de ces ressources, mais il faut aussi penser à les pérenniser. Or, pour préserver, il faut suffisamment étudier les forêts du bassin du Congo, de l’Amazonie et les forêts tropicales d’Asie du Sud-Est.

. », a lancé Christophe Béchu, ministre de la transition écologique et de la cohésion des territoires de France.

Il faut noter que le Gabon est situé au cœur de la forêt tropicale d’Afrique centrale et couvert à 88% de forêts. Le pays d’accueil du sommet est le premier Etat africain à avoir été rémunéré pour la protection de ses forêts grâce aux crédits carbone. Un outil qui était au cœur des discussions de la COP27 sur le climat.

Hector NAMMANGUE depuis Libreville (Gabon) pour Vert-Togo

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