ENVIRONNEMENT RECHERCHE

Implication des jeunes dans l’élaboration des politiques sectorielles, pourquoi ça ne marche pas ?

Les organisations de jeunes opérant dans le domaine de l’environnement au Sénégal ont pris connaissance des résultats issus de l’étude et la cartographie des processus politiques, des cadres de gouvernance ainsi que des organisations de la jeunesse mobilisée sur la gouvernance climatique et environnementale.

L’étude a été financée par  OXFAM Sénégal et JVE International. En quoi consiste cette étude ? Elle est conduite pour quelle fin ? Mahamadi Gaba revient sur cette question dans cet entretien avec Giraud Togbé. Il est le chargé d”etude au sien de JVE Sénéngal. 

Bonjour Mahamadi, alors qu’est-ce qui convient de retenir, pourquoi cette étude ?

On s’est rendu compte qu’au niveau national on n’a pas assez impliqué les jeunes dans l’élaboration dans le processus politique donc c’est une étude qui a été commandité par OXFAM INTERMOND avec JV-TOGO, JV-Sénégal qui est une branche de JV-Togo est une entité qui permettra de mettre en œuvre ce projet. 

C’est pour voir à quel niveau tous les organisations des jeunes de l’aspect civil ont étés impliquées dans l’élaboration de ce document – cas de gouvernement environnemental et climatique au Sénégal pour que ces informations puissent être pris en compte au niveau régional, pour être débattu lors de la COP qui se profile en Egypte.

Quels sont les résultats auxquels vous êtes parvenus ?

Les résultats auxquels nous sommes parvenus sont principalement que les jeunes ou les organisations de jeunes, nous ne sommes pas impliquées dans l’élaboration des politiques de cas de gouvernement au Sénégal. 

Là c’est quand même un résultat majeur qu’on est parvenu. Donc il s’agit pour les autorités et les organisations de jeunes d’amplifier les activités pour qu’ils puissent être impliqués.

Quand on parle de climat, de gouvernement environnemental, les jeunes doivent occuper une grande partie parce que quand on essaie de voir la population de façon générale en Afrique est composée de jeunes et au Sénégal c’est pareil. 

Plus de 60% moins de 25 ans au Sénégal, c’est quand même important. 60% de la population au Sénégal ont moins de 25 ans, donc c’est une couche sociale importante à prendre en compte dans l’élaboration de tout ce qui est politique, stratégie de développement à long terme.

Principalement nous avons remarqué que les organisations de la société civile de jeunes ne sont pas assez impliquées dans l’élaboration de cette politique.

 Deuxième point, on a remarqué que les jeunes ne connaissent pas trop les cas du gouvernement. Quand tu demandes à un activiste par exemple, qui évolue dans le domaine du climat, qu’est-ce qui est le CDN (condition déterminée au niveau national), qu’est-ce qui est le PANA, les objectifs du PANA (programme d’action d’adaptation), qu’est-ce que le fond vert, comment faire pour accéder au fond vert. 

Donc il y a beaucoup de cas de gouvernance qui existent et malheureusement les jeunes ne sont pas au courant. C’est pourquoi nous à travers JV-Togo, nous avons connu cette étude et aujourd’hui il est vraiment de notre devoir de parler de ce résultat et aussi outillé les jeunes pour qu’ils puissent connaître beaucoup sur ces documents et comment les impliqués prochainement dans l’élaboration des fichiers politiques de cas de gouvernance environnemental et climatique.

La première raison principale que vous avez évoquée est la non implication des jeunes, quels sont les raisons pour lesquelles les autorités étatiques ne prennent pas en compte les jeunes dans l’élaboration des politiques sectorielles

Il faut remarquer qu’il y a quand même un problème d’organisation au niveau de ces jeunes parce que les organisations de jeunes sont là mais ils ne sont pas reconnus de façon officielle à travers une licence qui indique que voilà telle organisation dans ce domaine climatique. Généralement c’est des organisations qui évoluent à titre individuel ou volontaire ou ils n’ont

pas de récépissés, ils n’ont pas de reconnaissances juridiques qui leur permettent d’être engagés sur d’autres terrains. Ça c’est aussi une faiblesse qu’on a remarquée au niveau de ces jeunes parce que généralement c’est des organisations qui évoluent dans les quartiers, qui font des activités de reboisement, qui font des activités de sensibilisation, de plaidoyer.

Donc en réalité ces organisations ne sont pas assez outillées, pas assez organisées. Si bien évidemment, ils ne sont pas assez organisés, il sera difficile pour les autorités de les prendre en compte.

Mais l’autre point, quand tu essaies de voir au niveau des structures étatiques, quand les structures étatiques convoquent la société civile, ils ne font pas la différence entre ceux qui sont jeunes et ceux qui ne le sont pas en fait.

On dit par exemple qu’on fait appel à la société civile maintenant on ne fait pas la différence entre ceux qui sont de la société civile dirigée par les jeunes et ceux qui ne le sont pas.

Donc la société civile se retrouve avec d’autres personnes qui ne sont pas effectivement les jeunes. Là aussi c’est une difficulté à corriger.

Quels sont les axes sur lesquels il faut actionnés pour que les jeunes soit davantage pris en compte dans l’élaboration des politiques climatiques ?

En terme de recommandation, ce que nous pouvons dire c’est que les jeunes doivent s’organiser. Pour s’organiser, ils doivent se constituer en réseau.

Aujourd’hui JV-Sénégal c’est une entité qui est très bien reconnue au niveau du Sénégal. Donc JV-Sénégal peut créer un consortium de jeunes afin que tous ces jeunes puissent être impliqués dans l’élaboration de ces documents, ça c’est le premier point.

Deuxième point, les jeunes aussi doivent communiquer sur leurs activités parce que souvent ils font des activités mais ils ne communiquent pas.

Propos recueillis par Giraud Togbé

Transcription Ricardo Domingo 

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