ENTRETIEN ENVIRONNEMENT

Balkissa Daoura, ingénieur aménagiste : «pour la justice climatique, il y a toujours un manque d’expertise au niveau des africains»

Balkissa Daoura  est membre du JVE Niger. Elle a participé au nom de son organisation à l’atelier de renforcement de capacités des organisations et associations de jeunesse sur les processus politiques et cadre de gouvernance existants dans le domaine de l’environnement au Sénégal.

Une initiative de JVE Sénégal en collaboration avec Oxfam Sénégal. Ingénieure aménagiste de formation, nous l’avons rencontré pour vous.

Qu’est-ce qui justifie votre présence ici au Sénégal ?

Alors j’appartiens au réseau JVE du Niger et avec tout le reste du niveau on est en train de s’organiser pour créer une plateforme.

Donc ce sera une série d’activités de conférence, de formations et une caravane pour informer les populations, les communautés locales sur les enjeux du changement climatique, de la désertification, de la préservation de l’environnement.

Aussi les enjeux liés aux trois conventions de Rio qui sont la biodiversité, la diversification et le changement climatique.

Quelle place peut-on apporter aux jeunes dans la lutte contre le changement climatique, la protection de l’environnement ?

Écoutez aujourd’hui l’accent est mis sur les jeunes et les femmes tout simplement parce qu’ils sont la base de la société et ils représentent la plus grande partie de la société. Demain ce seront eux qui représenteront les états, la société civile, les scientifiques et toutes les autres parties prenantes.

On les voit de plus en plus organisé dans les organisations, dans les associations pour comprendre leur rôle afin de pouvoir remplir leur contribution.

Et donc pour nous, il est important qu’on puisse leur fournir les informations, l’éducation pour certains, la formation pour d’autres afin qu’ils soient bien aguerris, je dirais bien armés pour affronter les crises mondiales qu’on est entrain de traverser et qui nous attendent encore.

Comment appréciez-vous les négociations qui sont en cours pour la justice climatique ?

Pour la justice climatique, il y a toujours un manque d’expertise au niveau des Africains.

Ca revient toutes les années et on pense que c’est le moment de comprendre nos erreurs et de former de plus en plus de jeunes et pas seulement d’avoir un ou deux experts dans le domaine mais plusieurs experts qui pourront se relever au niveau des négociations et qu’on puissent vraiment porter nos messages et jouer nos rôles pour les différents communautés qu’on représente.

En cela, je pense que les différents  réseaux de jeunes sont en train de faire beaucoup d’efforts dans plusieurs pays africains mais surtout les pays de l’Afrique de l’ouest. Pour pouvoir capitaliser  et vraiment mobilisé cette plateforme de discussion et de conversation, avec les communautés, les scientifiques et les décideurs politiques.

Qu’avez-vous à dire pour finir cet entretien ?

J’aimerais bien rappeler aux jeunes que c’est plus pour eux qu’on le fait et on fait des ateliers, on fait des formations mais pour la participation on a besoin de plus. On ne peut pas juste se plaindre, on a besoin qu’on reçoive les informations.

Les jeunes disent qu’ils n’ont pas l’information mais ils ne sont pas là pour prendre l’information. On voudrait bien avoir plus de jeunes.

Propos recueillis par Giraud Togbé 

Transcription par Ricardo Domingo 

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