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Vaccin contre le paludisme : le Bénin déterminé à éradiquer ce mal endémique

Dans le cadre de sa stratégie de lutte contre le paludisme, le Bénin a franchi une étape majeure en accueillant 215 900 doses d’un tout nouveau vaccin contre cette maladie dévastatrice. Cette annonce marque le début d’une nouvelle ère dans la bataille contre le paludisme dans le pays.

Le 15 janvier 2024, ces doses de vaccin ont été officiellement réceptionnées, marquant ainsi le début d’une nouvelle phase dans le Programme Élargi de Vaccination (PEV) béninois. L’objectif principal est de réduire drastiquement le nombre de décès infantiles causés par le paludisme, une maladie endémique au Bénin qui a sévi pendant des années et continue d’endeuiller des familles.

Lors de la célébration de la 17ème édition de la Journée mondiale de lutte contre le paludisme à Allada, le Bénin a annoncé le lancement officiel de l’introduction du vaccin contre le paludisme dans le PEV.

Selon Faustin YAO, spécialiste en immunisation au bureau béninois de l’UNICEF, près de 200 000 enfants de moins de 2 ans bénéficieront de ce programme, avec un schéma vaccinal comprenant 4 doses administrées à des intervalles spécifiques.

Cette avancée est d’autant plus cruciale dans un contexte où le paludisme a causé plus de 5,1 millions de cas et 11 000 décès en 2022, principalement chez les enfants de moins de 5 ans selon les données de l’OMS.

Le Professeur Benjamin HOUNKPATIN, ministre de la santé du Bénin, souligne l’importance de la vaccination dans la lutte contre les maladies, affirmant que c’est l’une des stratégies les plus sûres, efficaces et rentables.

Le Bénin devient ainsi le quatrième pays à recevoir des doses de ce vaccin après le Cameroun, la Sierra Leone et le Burkina Faso.

De plus, le déploiement de ce vaccin depuis 2019 dans d’autres pays comme le Ghana, le Kenya et le Malawi a déjà permis de toucher plus de 2 millions d’enfants, avec des résultats encourageants en termes de réduction de la mortalité et du nombre de cas graves liés au paludisme.

Cependant, les experts insistent sur le fait que pour maximiser l’impact de ces vaccins, ils doivent être intégrés de manière transparente aux autres recommandations de l’OMS pour le contrôle du paludisme.

Cela comprend l’utilisation de moustiquaires imprégnées d’insecticide, la pulvérisation d’insecticides à l’intérieur des habitations, le traitement préventif intermittent pour les femmes enceintes, l’accès aux médicaments antipaludiques et une gestion efficace des cas.

Cette avancée marque un tournant dans la lutte contre le paludisme au Bénin et offre de l’espoir pour un avenir où cette maladie ne sera plus une menace aussi grave pour la population.

Oul’fath Towobola BOURAÏMA (Stg) 

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