SANTÉ

Savez-vous ce qu’est le syndrome du hochement de la tête ?

La maladie du hochement de tête, également connue sous le nom de syndrome du hochement, est une pathologie qui affecte principalement les enfants. Signalée pour la première fois par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) dans le sud du Soudan en 2001-2002, cette maladie reste un mystère médical.

Salvatore Metanmo NDZIHA, dans sa thèse de doctorat sur « l’évolution et la synthèse des connaissances sur une pathologie neurologique énigmatique : le Nodding Syndrome »   indique que le Nodding Syndrome encore appelé syndrome du hochement est une forme d’épilepsie atypique de l’enfant qui apparait entre 3 et 18 ans. Elle se manifeste par des hochements de tête qui peuvent être déclenchés par certains facteurs comme le repas ou le froid. 

Dans un article de rfi.fr, le docteur Stephen Jada, originaire du Soudan du Sud, a aussi déclaré que le syndrome du hochement de tête est une variante de l’épilepsie. Aussi, a-t-il précisé que, le syndrome du hochement de tête étant une maladie neurologique, il ne peut être transmis d’une personne à une autre. Par ailleurs, le Soudan du Sud est le pays le plus touché par cette maladie, avec au moins 6 000 cas recensés dans la région d’Equatoria-Occidental.

La cause exacte de cette maladie reste inconnue. Cependant, les scientifiques de l’OMS et le Centers for Disease Control and Prevention (CDC) ont étudié les liens possibles entre le syndrome du hochement de tête et l’onchocercose. Près de 93% des cas de ce syndrome sont notifiés dans les zones endémiques de l’onchocercose, ce qui suggère que les deux maladies pourraient avoir des facteurs communs

L’onchocercose, aussi connue sous le nom de « cécité des rivières », est une maladie parasitaire transmise à l’homme par des simulies infectées, causée par le ver parasite Onchocerca volvulus.

Les symptômes du syndrome du hochement de tête comprennent des épisodes de hochement de tête, parfois provoqués par la consommation d’aliments ou un climat caractérisé par des basses températures, selon l’OMS.  « Pendant ces épisodes, l’enfant ne se nourrit plus et semble ne pas réagir ; il peut perdre conscience ou non », ajoute l’institution onusienne. 

Les conséquences de cette maladie sont dévastatrices. Certaines victimes présentent une détérioration des fonctions cérébrales et sont atteintes de malnutrition accompagnée d’un retard de croissance dans la majorité des cas. Les crises s’aggravent généralement avec le temps, laissant les enfants très handicapés s’ils ne meurent pas de malnutrition, d’accidents ou d’une infection secondaire.

Aucun remède pour l’instant

Bien qu’il n’existe aucun remède connu contre cette maladie, l’OMS conseille aux gouvernements d’entreprendre une thérapie de masse par ivermectine, utilisée dans le traitement de l’onchocercose, dans tous les districts touchés et recommande le renforcement de leurs systèmes de santé.

Parallèlement, docteur Stephen Jada note que les médicaments antiépileptiques permettent une amélioration considérable de la qualité de vie des patients. Et il s’agit également de contrôler l’onchocercose, car le lien entre les deux maladies semble difficile à nier. 

« Parmi les communautés vivant près des rivières, où l’onchocercose est très répandue, les cas d’épilepsie et de syndrome du hochement de tête sont plus nombreux », fait savoir Stephen Jada, cité par rfi.fr. Cette mesure constitue une solution pour riposter non seulement au syndrome du hochement de tête, mais également aux autres maladies tropicales négligées. 

Afin de venir à bout du syndrome de hochement de tête, « dans une ville d’Equatoria-Occidental au Soudan du Sud très affectée par la maladie, des interventions de contrôle de l’onchocercose ont été mises en place : la coupe des herbes où se reproduisent les mouches noires, près de la rivière, a été menée conjointement à des campagnes d’administration de vermifuge à la population. », nous rapporte rfi.fr.  Ces efforts ont porté leurs fruits : depuis 2018, le nombre de nouveaux cas de syndrome du hochement de tête a été divisé par quinze. Mais, ce mal reste un défi majeur pour la santé publique en Afrique. 

Dô DAO (Stag)

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