La 28ème édition de la COP, la Conférence des Parties, démarre le 30 novembre 2023 à Dubaï aux Emirats Arabes Unis. Les différents Etats, les associations et autres organismes de défense du climat y sont attendus pour réfléchir et proposer de nouvelles solutions dans le cadre de la lutte contre le réchauffement climatique.
Enda Energie qui prendra part à cette importante réunion annuelle a réuni ce lundi 21 novembre 2023 à Dakar au Sénégal plusieurs associations de la société civile et acteurs du monde agricole.
L’objet de cette rencontre est de recueillir auprès de ces différentes composantes les préoccupations du monde rural, de la société civile, des propositions à soumettre durant la COP 28 à Dubaï comme l’explique Aissaou Diouf, chargée de plaidoyer au sein de l’ONG ENDA Energie « ENDA Energie a décidé d’organiser cette session de préparation des acteurs non étatiques et des organisations de la société civile à la prochaine COP pour recueillir les priorités des acteurs, partager également avec eux les enjeux clés de cette COP ».
L’un des points clés de cette rencontre et qui a fait l’objet d’une communication et de débats, c’est la question des pertes et dommages, un des sujets phares de la Conférence des Parties à Dubaï. Les pertes et dommages, entendus comme dommages irréversibles causés par les effets du changement climatique et dont sont victimes la plupart des pays africains dont le Sénégal. `
Parmi ces dommages, il y a ceux à évolution dite lente qui débouchent par exemple sur des sécheresses plus intenses que la normale ou des évènements extrêmes comme les inondations qui peuvent tout ravager sur leur passage.
Même si ces questions sont au cœur des COP depuis plusieurs années, ce n’est qu’à la faveur de la dernière édition tenue à Charm el-Cheikh (en Egypte) que les pays impactés par ces phénomènes ont pu obtenir un accord de financement afin de réparer ce qui peut encore l’être.
L’enjeu de la prochaine sera, sans doute, de déterminer les conditions de mise en place de ce mécanisme de financement : en déterminer les pays contributeurs, les pays bénéficiaires et les conditions d’accès.
Pour les acteurs de la société civile comme ENDA Energie, tous les pays ayant subi des dommages liés au changement climatique doivent avoir accès à ce fonds, insiste Aissatou Diouf avant d’ajouter que les conditions d’accès doivent être également souples pour les Etats et les communautés concernés.
La question de la transition énergétique est également abordée par les participants. Paul Ibrahima Thiaw, producteur agricole et président de l’Union de l’Association Régionale des Producteurs de Diourbel, la transition énergétique est une question cruciale et centrale pour l’avenir du monde agricole.
Le Sénégal exploite ses énergies fossiles sans prendre en compte l’intérêt des producteurs agricoles et leur avis pour une meilleure politique agricole, regrette-t-il. Le niveau de vulnérabilité n’étant pas le même d’une zone à une autre, les décideurs politiques se doivent d’associer les communautés locales au processus de recherche de solution, a-t-il ajouté.
Igor Kouton