Alors que l’Afrique de l’Ouest fait face à une prolifération de stimulants sexuels artisanaux non réglementés, les inquiétudes grandissent quant aux risques sanitaires pour les hommes qui les consomment. Selon un reportage relayé par AfricaNews, des produits présentés comme des remèdes “100 % naturels” entraînent en réalité de graves conséquences pour la santé.
Ces substances, souvent vendues sous forme de boissons comme l’Attoté, provoquent des effets secondaires alarmants : salivation incontrôlable, migraines, érections prolongées mettant la vie en danger et risques accrus de crises cardiaques. En Côte d’Ivoire, des tests ont révélé que l’Attoté contenait un équivalent du Viagra à des concentrations huit fois supérieures à la dose recommandée.
Fabriqués en Inde avant d’être introduits clandestinement en Afrique, ces produits sont ensuite transformés localement et vendus à environ 1,50 dollar la bouteille.
Pourtant, ils circulent également sur les marchés internationaux : disponibles sur Amazon ou Walmart, ils sont commercialisés à 15 dollars en France et 20 dollars aux États-Unis, où ils sont promus comme “naturels”, sans indication claire de leurs composants.
Selon les Nations unies, jusqu’à 50 % des médicaments en Afrique de l’Ouest échappent à toute réglementation, causant environ un demi-million de décès par an. Les stimulants sexuels figurent parmi les produits les plus fréquemment signalés.
Bien que les autorités ivoiriennes aient suspendu la production d’Attoté il y a quelques mois, invoquant des publicités trompeuses et des risques mortels, la demande demeure élevée, alimentée par des réseaux parallèles.