Pour la première fois, le Maroc organise une conférence internationale sur la réduction des risques sanitaires. Elle aura lieu les 16, 17 et 18 novembre 2022 à Marrakech. Il s’agit du premier débat africain sur les risques sanitaires qui vise à interroger la volonté commune de faire de la santé un sujet discuté au sein des plus hautes instances. Cet évenement est organisé avec des partenaires comme l’Association de médicine des addictions et maladies apparentes.
Cette initiative intervient selon Nasser Bourita, le ministre marocain des affaires étrangères, de la coopération africaine et des marocains résidant à l’étranger dans un contexte où, « la santé est désormais une thématique planétaire ».
Le contexte actuel marqué par les évolutions sociétales et environnementales concrétisées par la mondialisation des échanges, le changement climatique, les nouvelles technologies sans oublier l’urbanisation, favorisent l’émergence et la propagation rapide de nouveaux risques sanitaires.
Pour les organisateurs, cet événement se veut être une station pour concrétiser davantage l’ambition de créer une Afrique intégrée et une vision collective, une Afrique soudée, solidaire et unie. « C’est également l’occasion de mener un dialogue sur l’importance d’investir dans la santé en Afrique et d’adopter des solutions innovantes à travers le développement de transfert de technologies, de l’expertise et du savoir-faire », disent-ils.
Une plateforme de dialogue international
Doit-on le préciser, cette 1ère conférence internationale sur la réduction des risques sanitaires, constitue une plateforme de dialogue international et d’échange interdisciplinaire fécond autant que nécessaire pour trouver ensemble des solutions à des problèmes liés à des dynamiques sociales très rapidement évolutives.
Selon le ministre marocain de la santé et de la protection sociale, professeur Khalid Ait : « la sécurité sanitaire se réfère aujourd’hui à l’ensemble des dangers et des risques pour la santé qui échappent au contrôle des individus et relèvent donc de la responsabilité des pouvoirs publics. » A l’en croire il est imminent que les forces se convergent pour résoudre les questions de sécurité sanitaires.
La diversité, l’hétérogénéité, les ramifications politiques, sociales, économiques et environnementales des menaces sanitaires contemporaines, leur caractère souvent transfrontalier, énumère-t-il, « sont des facteurs qui impliquent des niveaux de préparation de plus en plus complexes, une action publique collective, multisectorielle, interdisciplinaire et convergente pour améliorer les déterminants de la santé, et enfin des cadres de concertation, de collaboration et de coordination qui favorisent la complémentarité, la solidarité et la confiance à l’intérieur et entre les États ».
Les attentes…
En 2007, l’OMS définissait la sécurité humaine comme «la nécessité de réduire la vulnérabilité des personnes dans le monde vis-à-vis des risques infectieux nouveaux, aigus ou à propagation rapide pour la santé, en particulier ceux qui traversent les frontières internationales».
Les résolutions qui émanent du 1er débat africain sur les risques sanitaires s’attelleront au développement d’une vision commune de la future Santé en Afrique, en mettant l’accent sur le rôle des programmes de santé publique pour instaurer un climat de confiance à l’échelle communautaire, ainsi qu’entre les populations et les gouvernements.
Correspondance de Kuessi Togbé