Une dose unique du vaccin contre le papillomavirus humain (PVH) pourrait être efficace pour prévenir le cancer du col de l’utérus. Cette nouvelle suscite l’espoir de lutter contre cette maladie en Afrique subsaharienne. C’est ce qui ressort de la 34e conférence internationale sur les papillomavirus au Canada ce mois de novembre 2021, nous apprend le site d’information Scidev.Net.
Selon les chercheurs qui ont présenté les résultats de leurs travaux, l’étude a débuté en décembre 2018. Elle consistait à évaluer si, une seule dose du vaccin contre le PVH pouvait être efficace comme l’est le schéma thérapeutique actuel à trois doses pour les filles et les jeunes femmes. Au bout de 18 mois, à la suite des essaies réalisés sur des adolescentes et des jeunes femmes, le vaccin contre le PVH s’est révélé efficace à 97,5 % contre le PVH, tandis que l’ancien vaccin à dose unique était efficace à 89 % contre le même germe.
Selon les propos de Maricianah Onono de l’Institut de recherche médicale du Kenya (KEMRI), rapportés par la même source, «l’efficacité du vaccin contre le PVH à dose unique est équivalente aux schémas thérapeutiques standard à deux ou trois doses administrées respectivement aux filles de 14 ans et moins et de 15 ans et plus». Par ailleurs, poursuit-elle, le vaccin à dose unique sera en mesure de simplifier la logistique et les coûts de livraison du vaccin contre le PVH. La chercheure appelle les décideurs politiques à augmenter la disponibilité du vaccin pour accélérer l’élimination du cancer du col de l’utérus.
Stanley Aruyaru, Directeur des services médicaux à l’hôpital de la mission St. Teresa au Kenya à Meru, trouve qu’un passage à une dose unique de vaccin aurait d’énormes avantages en termes d’économie. Cité par scidev.net, il fait- savoir qu’ « avec les essais et les résultats prometteurs de cette étude, il y a de l’espoir. L’avenir en termes de couverture vaccinale pour la prévention du cancer du col de l’utérus sera bon. ».
Environ 99 % des cas de cancer du col de l’utérus sont associés à une infection par le PVH à travers un contact sexuel. Doit-on le rappeler, le cancer du col de l’utérus est le quatrième cancer le plus fréquent chez les femmes dans le monde, jusqu’à 90 % des décès survenant dans les pays à revenu faible ou intermédiaire, selon un rapport de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) publié en 2018.
Charlotte EZEBADA
