Comment amorcer une stratégie nationale de transition énergétique qui puisse respecter les engagements pris dans le cadre de l’Accord de Paris, tout en ayant une stratégie d’exploitation du pétrole et du gaz qui n’inhibe pas les efforts déjà enclenchés pour renforcer la part du renouvelable dans le mix énergétique ?
C’est la question fondamentale qui a réunis les acteurs de la société civile les 14 et 15 mars 2023 à Dakar lors d’un atelier. Il s’agit d’un atelier de mobilisation des acteurs de la société civile et ANE sur une stratégie de transition énergétique et agroécologique pour le Sénégal.
A l’initiative de l’Organisation non gouvernementale Enda Energie et de ses partenaires, cet atelier vise à lancer la réflexion sur les voies et moyens d’influencer la stratégie du Sénégal sur la transition énergétique en faveur d’actions climatiques plus ambitieuses.
Aissatou Diouf est la responsable des politiques internationales et de plaidoyer au sein de l’Ong Enda Energie. Elle revient dans ce capsule sur le bien fondé de cette rencontre des acteurs de la société civile.
Le Sénégal va vers l’exploitation du pétrole. C’est un secret de polichinelle. Pour cette raison, les acteurs de la société civile cherchent à attirer l’attention des décideurs sur non seulement la nécessité pour le pays d’exploiter cette ressource au profit de son économie mais aussi et surtout l’importance de ne pas laisser pour contre les engagements pris lors de la cop de Paris.
Des engagements doit-on le rappeler qui concourent à la massification des efforts pour réduire l’émission des gaz à effet de serre.
Il s’agit là, de l’opérationnalisation de l’Accord de Paris qui nécessite justement la mise en œuvre d’actions ambitieuses dans tous les secteurs, en l’occurrence l’énergie, pour contribuer essentiellement à renforcer la résilience des populations tout en saisissant les opportunités de transition bas carbone.
Au cours de l’atelier, les parties prenantes ont échangé sur la situation énergétique et agroécologique au Sénégal, mais aussi identifier les niches d’actions et d’influence des politiques par les ANE.
Pour cet environnementaliste de Jeune Volontaire Sénégal (JVE), toutes les couches de la société peuvent travailler à influencer les décisions politiques. D’ailleurs sur le plan environnemental en générale et énergétique en particulier ces occasions de partages et d’échanges viennent à point nommer. Mahamadi Gaba est le chargé des études au sein de JVE Sénégal. Il se prononce au micro de All For Science Media à Dakar.
Le secteur de l’Energie au Sénégal constitue un soutien majeur au développement de l’économie, à la réduction des inégalités sociales et territoriales.