A quoi retourne le Programme Détaillé de Développement de l’Agriculture Africaine ex-Pilier 4 (PDDAA-XP4), porté par le Conseil ouest et centre africain pour la recherche et le développement agricoles, CORAF ? Nous avons interrogé Maurice LORKA, Coordonnateur du projet Cadep X4 au CORAF, lors de la tenue de la concertation régionale visant à établir l’Alliance pour une agriculture intelligente face au climat en Afrique de l’Ouest.
Quel est la portée du Programme Détaillé de Développement de l’Agriculture Africaine ex-Pilier 4 (PDDAA-XP4) ?
Il s’agit d’un renforcement de capacités de toutes les institutions qui travaillent sur la recherche agronomique en Afrique de l’ouest pour les appuyer dans leur capacité à produire des technologies et des innovations pour augmenter la productivité mais aussi pour rendre les systèmes alimentaires et agricoles plus résilients face aux effets des changements climatiques.
Quels sont résultats escomptés au détour de la mise en œuvre dudit projet ?
Nous espérons, une meilleure productivité des systèmes agricoles avec les conditions des changements climatiques qui se traduisent par des fortes et longues sécheresses, des inondations. Il s’agit de trouver de ce fait, des systèmes pour rendre cette agriculture et ces systèmes de production résilients face au climat. C’est principalement ce que nous attendons de cette initiative.
Faites – nous part des acteurs impliqués
Les acteurs sont à deux niveaux. Nous avons les acteurs régionaux en partenariat avec la CEDEAO, le CiCS et l’AGRI et au niveau continental, nous sommes en partenariat avec institutions sœurs : le FARA, ASFARICA en Afrique de l’est et aussi le CARDESA en Afrique australe.
Au niveau national, nous avons les institutions focales avec lesquelles nous travaillons et qui sont les institutions nationales de recherche agronomique. Dans le cas du Sénégal, nous prenons l’exemple de l’ISRA qui est notre institution focale et ces institutions travaillent au niveau national dans de systèmes appelés ”les systèmes nationaux de recherche agricole” qui regroupent tous les acteurs évoluant dans la génération de technologie, l’adoption de cette dernière et sa mise à l’échelle.
Qu’en est -il au plan technique ?
Au plan technique, ce sont beaucoup plus les institutions nationales de recherche agronomique qui travaillent au jour le jour sur ces questions de technologie et d’innovation. Nous pouvons citer par exemple des bonnes pratiques culturales, la production de nouvelles variétés résistantes aux sécheresses. Nous travaillons à cet effet avec la CORAF sur la capitalisation des différents instituts pour avoir une mise à l’échelle des connaissances au niveau régional. Donc il y a un échange de connaissances d’un institut à un autre. Nous avons des centres régionaux d’excellence à la CORAF qui travaillent sur des thématiques bien précises.
