L’une des conclusions du 6ème rapport du Groupe Intergouvernementale d’Expert sur le Climat (GIEC), relève la forte pression de l’homme sur les ressources naturelles. Ce qui en retour a des conséquences négatives sur la vie humaine.
C’est pour cela que les chercheurs se préoccupent beaucoup de la vulnérabilité et de l’adaptation. A l’occasion de l’atelier de vulgarisation du dernier rapport du GIEC qui s’est tenue à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar, en septembre 2022 nous nous sommes entretenus avec les spécialistes. Ceci en marge à la conférences des ministres africains de l’environnement.
Guéladio Cissé est chercheur scientifique et membre du GIEC. Coordonnateur des principaux auteurs du chapitre 7 du groupe 2 du GIEC sur la santé et le bien-être et le changement dans les structures des communautés. Au cours de la séance de travail ce spécialiste a fait un exposé sur les dommages et intérêt, la santé des populations face aux changements climatiques.
Que pouvons-nous retenir sur votre exposé ?
Le groupe 2 est spécifiquement sur ses trois mots clés qui sont donc les impacts, la vulnérabilité et les adaptations. Nous le faisons sur les secteurs mais également sur les régions. Il y a sept régions qui font l’objet chacune d’un chapitre et l’Afrique fait partie de l’une des régions.
Nous avons sept secteurs majeurs où les changements climatiques ont des impacts. L’eau fait partie d’un chapitre, l’alimentation et la santé font également partie d’un chapitre.
Donc ce qu’il faut retenir est que, toutes les projections que les gens du groupe ont sur l’aspect scientifique du changement scientifique les amène à fournir des alertes ou des bases pour savoir quels impacts cela aura sur les secteurs et dans les différents pays.
Mais vous allez constater que tout ce qui est secteur comme système humain, que cela soit l’eau, la route, partout où le changement climatique fait des impacts, ce sont les hommes qui vont en souffrir.
Quels sont les pertes et dommages attribués aux changements climatiques ?
Prenons le cas des extrêmes qui viennent par l’eau comme exemple. Nous avons l’abondance des eaux, les inondations qui détruisent les maisons, les ponts. Cela crée des conditions favorables à des vecteurs, crée des problèmes de contaminations aux différents endroits où les gens ont été surpris.
Tout ce que les humains et les populations devraient avoir par rapport à ses eaux disparaît. Donc on ne peut plus avoir de quoi manger, de quoi faire de l’agriculture. Tout cela forme des dommages qui viennent en effet des cascades, qui viennent du fait qu’il y a eu un événement extrême climatique. Je peux multiplier plusieurs exemples.
Quelles sont les menaces auxquelles nous sommes confrontées ?
Les menaces sont toutes simples. Vous prenez une famille qui habite dans un milieu rural qui compte sur ses champs pour manger, sur ses volailles pour l’alimentation.
Subitement il y a une inondation qui ravage tout cela, qui ravage ses champs. Cette famille sera obligée de quitter sa maison, de se refaire une maison ailleurs. L’impact sur le ménage est énorme à certains endroits. Cela se voit aussi dans les quartiers pauvres et les villes.
Quels conseils vous donnez à ceux qui vous lisent ?
C’est bien de parler des individus parce que c’est la somme des actions des individus qui fera qu’on aura des changements. Chaque individu dans sa position est responsable dans un système. Si on est éveillé dans le système climatique cela veut dire qu’on peut faire pareil dans les autres systèmes. S’engager à chaque niveau en matière de responsabilité peu importe les fonctions qu’on occupe en tant qu’individu.
Face aux inondations aussi elles ne savent pas nager, elles ne sont pas habituées à la natation. L’autre groupe qui est concerné ce sont les enfants, ils souffrent plus quand il s’agit des inondations, la sécheresse, quand il s’agit aussi des maladies. Ils sont victimes aussi des moustiques.
L’autre catégorie qui est touchée ce sont les vieux. Au niveau des positions qu’on a, que cela soit au niveau de la politique, au niveau des techniques, au niveau des financements il faut un investissement sur les changements climatiques.
Propos recueillis par Giraud Togbé
Transcription par Ricardo Domingo
crédit photo : www.letemps.ch