RECHERCHE SANTÉ

Des tatouages qui changent de couleur pour suivre l’état de santé du diabétique

Des chercheurs ont développé des tatouages qui permettent de suivre l’état de santé d’un patient en temps réel selon le site d’information scientifique sciencesetavenir.fr. Il s’agit des chercheurs de l’Université technique de Munich (Allemagne). Pour nos confrères, ils ont développé des tatouages qui changent de couleur pour indiquer le pH ou le taux de glucose dans le sang. La recherche a été publiée en juin 2019, dans le journal scientifique Angewandte Chemie International Edition.

Pour l’auteur de la recherche Ali Yetisen spécialiste en génie chimique, le tatouage bionsensoriel ‘’est un concept très futuriste, qui en a surpris beaucoup. Les alternatives disponibles aujourd’hui, explique-t-il, comme les  patchs autocollants, ne sont pas très fiables car elles étudient la sueur, un produit qui ne reflète pas correctement ce qui se passe dans le sang ou sinon, il y a les puces implantées, qui sont plus efficaces mais très invasives’’.

Le tatouage biosensoriel serait, selon les auteurs, plus fiable et plus pratique. Les teintures de ces tatouages sont injectées sous la peau, comme pour un tatouage conventionnel, et analysent le liquide interstitiel, qui se trouve entre les vaisseaux sanguins et les cellules (et qui a une composition très semblable à celle du sang). La même source rapporte que ces teintures réagissent soit à l’acidité, soit au niveau de glucose, par l’intermédiaire d’une réaction chimique où le glucose est utilisé pour produire du peroxyde d’hydrogène, une molécule qui oxyde la teinture en changeant sa couleur.

Selon l’inventeur, ces tatouages seraient peu onéreux et faciles à analyser. “Nos tatouages utilisent des teintures déjà disponibles sur le marché pour des tests d’urine et pourront être analysés par n’importe qui avec un smartphone”, clarifie-t-il. Pour cela, il a créé une application qui permet de mesurer la couleur du tatouage et d’envoyer les résultats au médecin. Cette application a été décrite dans un article précédent, publié dans le journal Sensors and Actuators en 2014.

Giraud Togbé

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