À l’occasion de la Journée mondiale de l’alimentation, Caritas Internationalis appelle à des actions ciblées pour lutter contre l’insécurité alimentaire en protégeant l’environnement, en mettant fin aux conflits, en promouvant des programmes d’agriculture durable à petite échelle et en identifiant les zones de sécurité alimentaire prioritaires.
Dès le mois de mai dernier, la confédération de 165 membres a sonné l’alarme sur les graves conséquences pour la sécurité alimentaire qu’auraient la pandémie et les mesures de confinement visant à empêcher la propagation du virus. Aujourd’hui, les données sont alarmantes. Selon le Programme alimentaire mondial, 230 millions de personnes risquent de mourir de faim. Ce sont 130 millions de plus que l’an dernier.
Les plus vulnérables sont les plus touchés. Comme le dit Aloysius John, Secrétaire général de Caritas Internationalis, « cette année, la Journée mondiale de l’alimentation est marquée par la pandémie de Covid-19 qui a gravement exacerbé l’insécurité alimentaire et qui a privé ceux qui étaient déjà pauvres et très vulnérables de l’accès à l’alimentation. »
Caritas Internationalis sert chaque jour des centaines de milliers de personnes qui souffrent de la faim en raison du manque de moyens pour acheter de la nourriture, des migrants et des personnes déplacées obligées de fuir de chez elles et des personnes vivant dans des camps. La confédération promeut également des programmes d’agriculture respectueuse de l’environnement dans les zones rurales défavorisées pour donner les moyens aux gens de produire leurs propres aliments et de gagner des revenus décents de leur vente sur les marchés locaux. Caritas s’est engagée à créer les conditions nécessaires pour la sécurité alimentaire et à répondre aux problèmes du changement climatique et de la dégradation de l’environnement.
« Caritas Internationalis soutient le droit de l’homme fondamental à une alimentation adéquate, un droit dont les plus vulnérables sont aujourd’hui encore plus privés à cause de la pandémie. Nous sommes préoccupés par l’insécurité alimentaire croissante dans différentes parties du monde et en particulier au Sahel et dans la région des Grands Lacs, en raison du changement climatique et des conflits en cours. Que notre prochain ait faim relève de la responsabilité et de la sollicitude de tous les membres de la communauté mondiale et nous devons agir en solidarité », dit Aloysius John.
Dans l’esprit de la récente lettre encyclique Fratelli Tutti du Pape François, Caritas Internationalis appelle à davantage de solidarité et à un sens de la responsabilité envers notre prochain, en particulier ceux qui sont opprimés par la faim et l’instabilité due à la violence.
La mondialisation de la solidarité doit d’abord aborder la question « de la nourriture pour tous » en tant que droit de l’homme fondamental. Caritas se fait également l’écho du Saint-Père en rappelant que gaspiller de la nourriture équivaut à priver d’autres de celle dont ils ont besoin pour survivre. « La nourriture gaspillée est de la nourriture enlevée aux autres », ajoute Aloysius John.
La confédération est fermement convaincue que le fait que 11 % de la population mondiale souffre de la faim est un problème qui doit être traité avec une volonté et un engagement politiques forts.
Caritas appelle donc les dirigeants politiques à prendre les mesures nécessaires pour :
– Fournir aux organisations humanitaires les fonds nécessaires pour répondre aux besoins immédiats
– Agir contre le changement climatique et pour la protection de l’environnement
– Promouvoir l’agriculture à petite échelle en allouant des programmes et des fonds adéquats à ces activités
– Arrêter la guerre et les conflits qui mettent des centaines de milliers de personnes sur la voie de l’exil et qui augmentent l’insécurité alimentaire
– – Identifier les zones de sécurité alimentaire prioritaires pour promouvoir des projets pour les plus pauvres.
Source : www.caritas.org