L’Institut Pasteur de Dakar, en collaboration avec Project ECHO, a organisé un webinaire le 12 mars 2025 sur le thème « La fièvre du Nil Occidental : le lien entre santé animale et santé humaine ». L’événement a réuni des experts pour débattre des stratégies de surveillance et de prévention de cette maladie.
La fièvre du Nil est présente au Sénégal et menace à la fois les humains et les animaux. Cette problématique a réuni plusieurs experts de la santé le 12 mars 2025 lors d’un webinaire qui a attiré plus de cent participants. La maladie a été détectée dans le district sanitaire de Fatick. Ce cas a été présenté par Tening Diome, infirmière cheffe de poste du district sanitaire de Fatick.
Tening Diome a révélé que le cas présenté à leur centre de santé avait des comportements à risque : exposition potentielle aux vecteurs, non-utilisation de moustiquaires imprégnées à longue durée d’action (MILDA), et présence d’animaux dans la concession. Le début de la maladie remonte au 18 avril 2024, lorsque le cas suspect s’est présenté au centre de santé de Fatick, suivi d’une consultation le 20 avril. Il s’agit d’un jeune homme de 19 ans, métallurgiste.
Causée par les moustiques du genre Culex, la fièvre du Nil Occidental est une maladie pouvant provoquer de graves complications neurologiques. Dans sa présentation, Tening Diome a indiqué que la maladie présente plusieurs symptômes et signes cliniques, notamment la fièvre, l’éruption cutanée, les douleurs articulaires (arthralgies), les douleurs musculaires (myalgies), les céphalées, la fatigue et malaise général, les nausées et vomissements, les signes hémorragiques, etc.
Maladie virale, la fièvre du Nil Occidental se transmet à la fois à l’homme et aux animaux par la piqûre de Culex. Selon les experts ayant participé à la conférence, cette maladie a tendance à se répandre au Sénégal. Pour cela, des mécanismes de surveillance ont été mis en place. Il s’agit notamment de la surveillance épidémiologique de routine, surveillance syndromique, surveillance communautaire et surveillance des événements.
La lutte contre cette maladie est entravée par divers obstacles, allant des croyances culturelles à l’absence d’entomologistes lors des investigations, sans oublier les rumeurs qui compliquent davantage les efforts de prévention et de contrôle.
Cependant, les experts ont souligné que la lutte contre cette maladie doit être multisectorielle et holistique, tant dans sa phase de prise en charge que de prévention. En plus de la dynamique communautaire recommandée, les participants ont proposé d’associer le secteur privé dans la riposte contre cette maladie.
Masbé NDENGAR