À Dakar au Sénégal, du 25 au 27 février 2025, les acteurs clés de la recherche agricole en Afrique de l’Ouest et du Centre se réunissent pour évaluer les progrès réalisés au cours de l’année 2024 dans la promotion et la gestion des parcs de technologies dans leurs pays respectifs.
Cette rencontre, organisée par le CORAF dans le cadre du Programme de Résilience du Système Alimentaire (PRSA), rassemble des participants venus de plus de dix pays pour discuter des meilleures pratiques de promotion des parcs de technologie agricoles en Afrique de l’Ouest et du Centre.
L’objectif principal de l’atelier est de permettre aux équipes en charge de la mise en place des parcs de technologies agricoles dans les pays de faire une évaluation de la campagne agricole 2024, de planifier les activités prévues pour 2025 et renforcer les capacités des équipes en rapportage financier, suivi et évaluation et en communication. Dr Lamien, gestionnaire du programme CORAF, a rappelé l’importance de cette initiative pour la diffusion des technologies agricoles.
Pour lui, «le CORAF, en tant qu’association des systèmes nationaux de recherche de 23 pays, a pour mission de coordonner les activités de recherche et de faire connaître les technologies performantes issues de la recherche ». Il a également souligné le rôle pionnier du Sénégal dans la mise en place des parcs de technologie, qualifiant le pays de « phare » en matière de démonstration des technologies agricoles.
Pour évaluer les performances d’un parc de technologie agricole, quatre indicateurs de performance ont été définis à savoir le nombre de technologies en démonstration dans le PTA, le nombre de visites individuelles dans les PTA, le nombre de visites d’agriculteurs et acteurs agricoles dans les PTA et le nombre de partenariats public-privé créés. Dr Aliou Faye, chercheur à l’Institut Sénégalais de la Recherche Agricole (ISRA) et coordonnateur des parcs de démonstration, a partagé l’historique de cette initiative.
Selon lui, « l’idée des parcs de démonstration est née de la nécessité de rapprocher les technologies agricoles des producteurs, les utilisateurs finaux ». Il a rappelé que ces parcs, conçus comme des « one-stop-shops », permettent de regrouper et de démontrer les résultats de la recherche sur un même site, facilitant ainsi leur adoption par les agriculteurs. « Nous avons mis en place huit parcs de démonstration au Sénégal, adaptés aux différentes zones agroécologiques du pays », a-t-il ajouté.
Cette rencontre vise à évaluer les activités de 2024 et à planifier celles de 2025, tout en renforçant les capacités des équipes en matière de suivi, évaluation et communication. Les participants, venus d’une dizaine de pays, travailleront ensemble pour tirer les leçons des expériences passées et définir les orientations futures pour une meilleure diffusion des technologies agricoles en Afrique de l’Ouest et du Centre.
Le programme PRSA finance des investissements dans trois domaines thématiques qui se renforcent mutuellement. il s’agit des services de conseil numérique pour la prévention et la gestion des crises agricoles et alimentaires, de la durabilité et de la capacité d’adaptation de la base productive du système alimentaire (gestion durable des terres et des bassins versants, approches agro-écologiques), et l’intégration du marché et commerce (développement de la chaîne de valeur des aliments de base régionaux).
Faut-il le rappeler, chaque domaine est dirigé par une institution régionale mandatée comme AGRHYMET, CORAF et la CEDEAO, pour assurer la coordination et renforcer les capacités durables.
Drissa Dô Dao
