La raréfaction des ressources halieutiques, notamment des petits pélagiques comme les sardines et les anchois, constitue une problématique écologique et économique majeure au Sénégal. Dans un contexte où ces ressources halieutiques restent et demeurent une source de protéines non négligeable dans le plat traditionnel du pays, le tchep diene, les voix s’élèvent de plus en plus pour dénoncer la diminution de cette ressource très prisée.
Elle est d’ailleurs due à plusieurs facteurs prouvés par la science, dont le changement climatique, les pratiques de pêche et la présence des industries de farine et d’huile de poisson.
Les industries de farine de poisson exacerbent cette crise en capturant massivement les petits pélagiques pour les transformer en alimentation animale. Cette surexploitation réduit les populations de poissons, déséquilibre les écosystèmes marins et met en péril la sécurité alimentaire des communautés locales qui dépendent de ces ressources.
La diminution des stocks affecte particulièrement les pêcheurs artisanaux, accentuant ainsi les impacts sociaux.
Dans ce reportage financé par la Conférence Mondiale des Journalistes Scientifiques d’Afrique Francophone, organisé par le Réseau des Journalistes Scientifique d’Afrique Francophone (RJSAF) nous avons interrogé les causes de la situation, analysé les données de la recherche scientifique et exploré les solutions proposées par les acteurs sur le terrain.