La 6ème édition du Salon Internationale de l’Agriculture et des Ressources Animales (SARA) se tient depuis le 29 septembre au Parc des Expositions d’Abidjan. Rendez-vous incontournable des acteurs œuvrant dans le domaine de l’agriculture et des ressources animales en Côte d’Ivoire, Sara se positionne aujourd’hui comme l’un des grands salons de rencontres de la sous-région.
Près de 1000 exposants sont actuellement réunis au parc des expositions d’Abidjan pour le Salon international de l’Agriculture et des ressources animales.
Cet événement qui célèbre la vitalité des communautés rurales, l’importance de l’agriculture, la promesse d’un avenir agricole prospère pour la Côte d’Ivoire et la sous-région, a pour thème : « l’agriculture africaine, face aux défis des chocs internes et externes, quelles innovations structurelles pour améliorer les secteurs agricoles et la souveraineté alimentaire de nos pays ? ».
Au SARA, les acteurs du secteur agricole et des ressources animales sont invités à découvrir les dernières innovations en matière agricole et formation agricole de pointe, des nouvelles technologies pour l’agriculture et l’élevage de demain gage de sécurité et de souveraineté alimentaire dans la sous-région.
Le salon de l’innovation agricole
Des innovations dans le domaine de l’eau et de l’assainissement sont exposées çà et là. Plusieurs entreprises proposent des solutions de stockage d’eau très économiques, qui veulent résoudre les difficultés liées à l’irrigation pour la croissance des cultures et pour abreuver les bétails.
Cette citerne souple qui vient donc à point nommé constitue une réserve disponible à tout moment pour les agriculteurs et les éleveurs.
Selon Soussen Belcoucif exposante au Sara et représentante de cette marque de citerne innovatrice, cette cuve de stockage « pour stocker de l’eau du captage, des cours d’eau naturels, et même de proposer des solutions de récupérations d’eau de pluie. Ce qui permet en saison de pluies de collecter de l’eau et en saison sèche de pouvoir irriguer les cultures en cas de besoin ». « Nous sommes présents, poursuit-elle, en Afrique du Nord, en Amérique, en Europe.
En Côte d’Ivoire, nous sommes en train de nous implanter et cette solution facilitera la vie des paysans en saison sèche. Nous militons aussi pour la préservation de l’environnement et donc de rationalisation de cette ressource qui devient rare par endroit. Notre présence au SARA est effectivement de promouvoir ce produit, sensibiliser à la préservation de cette ressource qui est l’eau et de permettre aux paysans de se projeter en utilisant cette solution de stockage »
Ce salon se veut être aussi une rencontre entre le secteur public et le privé qui reste un appui aux fermiers et des paysans qui sont aujourd’hui les acteurs majeurs des grandes batailles stratégiques dans la lutte contre la pauvreté et dans l’amélioration de la sécurité alimentaire et nutritionnelle des populations ivoiriennes. La journée du mardi 3 octobre a été dédiée au Ministère des Ressources Animales et Halieutique (Mirah).
C’est une journée riche en échanges sur l’importance du développement de ce secteur, pour qu’il soit une source de création de richesses et d’emplois décents, mais aussi, pour une alimentation saine, nutritive, suffisante et respectueuse de l’environnement et la biodiversité.
Le pôle élevage du SARA a vu la participation des éleveurs qui excellent dans les nouvelles catégories de productions animalières ou élevage de développement. La professionnalisation de la cuniculture est très prisée et elle représente aujourd’hui un secteur rentable.
« Aujourd’hui, nous sommes dans la professionnalisation de la cuniculture, nous élevons la gamme de lapin Optima qui nous donne en 55 jours 2kg de viande et qui est la variété que nous produisons majoritairement. Nous faisons la formation pour avoir la meilleure génétique et nous avons des spécimens adaptés à l’Afrique qui sont nourris aux ingrédients locaux.
Ce sont des lapins colorés qui se reproduisent en 42 jours. Il nous a fallu 2 ans et 5 essais pour valider cette cage » fait savoirIdrissa kanté, un des responsables de la société Ibidum Farming.
Cette vitrine qui célèbre l’agriculture et les ressources animales, plateforme d’échanges et de partages d’expériences, est une occasion également pour les paysans et autres agripreneurs de bénéficier des expériences des autres pays. Elle permet de promouvoir leurs activités, et surtout de tisser des partenariats avec d’autres entreprises.
Au SARA la jeunesse est mise en lumière et le problème de l’employabilité des jeunes qui passe par une formation qualifiante et améliorée, revient constamment dans toutes les communications. Cela est un des objectifs majeurs de la politique nationale de développement du gouvernement ivoirien.
Le Sara, c’est plus de 350 000 visiteurs, plus de 30 pays participants. Le pays à l’honneur de cet événement est le Pays bas qui a animé plusieurs conférences sur le développement agricole dans la sous-région. Faut-il le souligner, la Côte d’Ivoire est un pays agricole, où l’agriculture représente 22% du produit intérieur brut (PIB).
L’économie ivoirienne est essentiellement basée sur l’agriculture avec des performances remarquables en production végétale (Cacao, banane, ananas, anacarde, coton, sucre, et autres cultures vivrières).
Edithe Valerie Nguekam.