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Programme Gmes & Afrique : comprendre les changements climatiques grâce à l’observation de la terre

  

D’une superficie de 30,4 millions de Km², l’Afrique compte plus de 1,4 milliard d’habitants en 2022, soit 18 % de la population mondiale. Ce qui fait d’elle, le deuxième plus grand continent après l’Asie avec environ 44 millions de Km² et 4010 millions d’habitants.

Elle couvre environ 6 % de la surface totale de la terre et 20 % de sa superficie totale. C’est un continent qui par essence, contient une variété de biodiversités et de réserves forestières les plus spectaculaires au monde.

Riche en ressources minérales, l’Afrique possède 99 % des gisements de chrome du monde, 85 % du platine, 70 % de la tantalite, 68 % du cobalt et 54 % de l’or, ainsi que d’autres minéraux de grande valeur tels que les réserves de pétrole et de gaz. 

Ces ressources vastes, diverses et variées nécessitent de la part des décideurs une conservation inévitable et une utilisation durable au moyen de la technologie spatiale ou de l’observation de la Terre. L’attention et l’intérêt portés à ces ressources font donc appel à la science pour relever les grands défis qui propulsent le développement de l’Afrique.

C’est justement ce à quoi s’attèlent, en ce moment même en Egypte, les décideurs politiques, les experts scientifiques et techniques, les chefs d’entreprise et les membres de la société civile de toute l’Afrique.

Les réflexions tournent autour du thème : « l’observation de la Terre pour la résilience et l’innovation en Afrique ». Un thème assez évocateur qui témoigne de la prise de conscience collective et de l’engagement des pays d’Afrique à œuvrer pour un continent prospère  et durable s’appuyant sur une intelligence inclusive. 

  • Le mécanisme trouvé par le Programme GMES & AFRICA pour atteindre cet objectif commun est l’utilisation de l’observation de la terre. C’est une technologie qui consiste à collecter et à analyser des données provenant de satellites et d’autres sources, en fournissant des informations inestimables sur l’environnement. Nul doute que c’est un catalyseur de changement positif.

Selon Dr Tidiane Outtara, coordonnateur du Programme GMES AFRIQUE, « l’observation de la Terre offre une perspective unique, une vue de notre planète depuis l’espace qui nous permet de surveiller et de comprendre les changements climatiques, l’utilisation des sols et la biodiversité, ce qui nous permet de voir les liens complexes entre nos actions et la santé de notre planète ». 

 l’observation de la Terre offre une perspective unique, une vue de notre planète depuis l’espace qui nous permet de surveiller et de comprendre les changements climatiques, l’utilisation des sols et la biodiversité, ce qui nous permet de voir les liens complexes entre nos actions et la santé de notre planète ». 

Tidiane Ouattara, Coordonateur du programme Gmes Afrique

Il en veut pour preuve les satellites de télédétection qui « sont devenus un formidable outil de lutte contre la destruction de l’environnement, car ils peuvent surveiller systématiquement de vastes zones afin d’évaluer la propagation de la pollution et d’autres dommages ».

« Ces capacités de surveillance sont essentielles pour l’utilisation durable à long terme des ressources limitées du continent. L’utilisation de l’imagerie fournit des cartes topographiques qui permettent aux urbanistes de suivre l’expansion urbaine », a indiqué le coordonnateur. 

Il va sans dire que des données précises et évolutives sont essentielles pour la planification des villes et l’observation de la Terre joue un rôle déterminant dans le suivi du développement urbain.

Le coordonnateur du Programme GMES AFRIQUE sera appuyé dans ses propos par le représentant du ministre égyptien de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique, Prof Islam Abou El-Magd qui soutient que « la technologie spatiale, la télédétection et la numérisation seront le moteur de l’économie africaine et permettront une croissance sociale et économique significative sur notre continent ». Prof Islam Abou El-Magd puisque c’est de lui qu’il s’agit, a exprimé toute sa fierté de voir l’Afrique faire des progrès notables et significatifs dans le domaine de l’espace. 

« Nous devons être fiers de nous. L’Afrique a fait de grands dans le domaine de l’espace et a développé sa propre politique et stratégie spatiales continentales et a créé sa propre agence spatiale continentale qui est hébergée au Caire », s’est réjouit le Prof Islam Abou El-Magd qui rassure les participants que « cette agence pilotera toutes les activités spatiales et garantira l’accès des Etats membres africains aux infrastructures, aux données et aux services ». 

A en croire Dr Tidiane Outtara, coordonnateur du Programme GMES et AFRIQUE, « L’observation de la Terre est une technologie essentielle pour faire face au changement climatique, qui est l’un des défis les plus importants et les plus persistants pour la durabilité dans les pays en développement (…). Les technologies spatiales sont également utilisées pour lutter contre le changement climatique, les catastrophes et les épidémies ».

Mieux, « l’observation de la Terre est un moteur de la croissance socio-économique. De l’agriculture à la planification urbaine, les données dérivées des satellites d’observation de la Terre éclairent les processus décisionnels qui ont un impact direct sur la vie de millions de personnes.L’agriculture de précision, par exemple, permet aux agriculteurs d’optimiser le rendement des cultures, de préserver les ressources et d’améliorer la situation des communautés rurales »,précise le coordonnateur. 

Face aux nombreux défis de développement dans un contexte de progrès technologiques rapides, les pays d’Afrique doivent fédérer leurs énergies en développant des technologies innovantes pour l’accroissement du potentiel de l’observation de la Terre.

Pour y arriver, l’Egypte s’est engagée à soutenir pleinement l’agence spatiale africaine et toute autre activité de l’ESTI en Afrique en mettant à disposition ses diverses universités, ses centres de recherche et de développement, ses installations industrielles et toutes les ressources qui pourront accélérer la mise en œuvre des politiques et stratégies continentales pour l’Afrique. 

Le premier Forum continental GMES & AFRICA se penche depuis ce lundi 27 novembre 2023 à Sharm El-Sheikh en Égypte. Décideurs politiques, experts scientifiques et techniques, chefs d’entreprise du secteur privé comme du public, représentants de la société civile venus de tous les pays d’Afrique y prennent part à l’effet de renforcer la résilience et l’innovation sur le continent.

Ce forum s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre de la phase 2 du programme d’observation de la terre porté par GMES & AFRICA avec l’appui financier de l’Union européenne.

Giraud & Yao

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