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Gmes & Africa : les services d’observation de la terre, pour l’atteinte des objectifs du développement durable en Afrique  


Le premier Forum continental de la phase 2 du programme d’observation de la terre GMES & AFRICA  s’est ouvert ce lundi 27 novembre 2023 à Sharm El-Sheikh, en Égypte. Cet événement d’envergure réunis des décideurs politiques, des experts scientifiques et techniques, des chefs d’entreprise du secteur privé comme du public, et des représentants de la société civile de toute l’Afrique pour discuter de l’utilisation de l’observation de la Terre (EO) pour renforcer la résilience et l’innovation sur le continent.

C’est une conférence bilan à mis parcours de la deuxième phase d’execution du programme GMES et Africa. Le thème de ce forum est « l’observation de la Terre pour la résilience et l’innovation en Afrique ». Il revêt d’une importance considérable. Il convient de noter qu’au cours des trois dernières décennies, l’Afrique a réalisé des progrès significatifs dans de nombreux domaines. Aussi, il est à soulever des avancées importantes en matière de gestion des risques de catastrophe par les pays africains, qui adoptent des méthodes de prévention et de préparation proactive

Selon le professeur Mohammed Belhocine, Commissaire à l’éducation, à la science, à la technologie et à l’innovation à la Commission de l’Union africaine « Malgré ces progrès, une prévention efficace et des mesures d’adaptation au climat restent des défis majeurs pour le développement durable. »

« Malgré ces progrès, une prévention efficace et des mesures d’adaptation au climat restent des défis majeurs pour le développement durable. »

Mohammed Belhocine, Commissaire à l’éducation, à la science, à la technologie et à l’innovation à la Commission de l’Union africaine

Pour lui, avec l’augmentation prévue des températures mondiales et des conditions météorologiques difficiles dans certaines parties de l’Afrique, les risques auxquels sont confrontés de nombreux ménages dont les moyens de subsistance dépendent de l’agriculture pluviale restent préoccupants. 

Compte tenu de leur dépendance à l’égard des ressources naturelles et des conditions climatiques, poursuit le professeur Mohammed Belhocine « l’agriculture et la sécurité alimentaire ne manqueront pas d’être affectées. » 

Donnée et prise de décision

La prise en compte des données scientifiques dans la prise de décision politique est aussi essentielle pour les États africains qui souhaitent atteindre l’émergence. Pour cette raison, affirme le Commissaire à l’éducation, à la science, à la technologie et à l’innovation à la Commission de l’Union africaine, « l’intégration des données d’observation de la terre dans la prise de décision basée sur des preuves aidera le continent à créer les bonnes stratégies pour la gestion de ses ressources naturelles et la construction d’environnements durables. ».

« l’intégration des données d’observation de la terre dans la prise de décision basée sur des preuves aidera le continent à créer les bonnes stratégies pour la gestion de ses ressources naturelles et la construction d’environnements durables. ».

Mohammed Belhocine, Commissaire à l’éducation, à la science, à la technologie et à l’innovation à la Commission de l’Union africaine

Toute-fois, l’un des obstacles à l’atteinte de ce but est le déficit de financement ou d’accompagnement des politiques. Cependat, solutionne-t-il, « la clé pour atteindre ces objectifs est l’augmentation des investissements, de bonnes politiques, des partenariats viables et le renforcement des capacités ». 

Nous devons être en mesure de mettre en commun nos risques et nos ressources pour soutenir l’entreprise d’observation de la terre, où le financement et l’investissement devraient être dictés par les besoins des communautés bénéficiaires, a poursuivi Mohammed Belhocine, Commissaire à l’éducation, à la science, à la technologie et à l’innovation à la Commission de l’Union africaine.

Gmes et Afrique, un partenariat stratégique pour l’Afrique et l’Europe

Il urge de travailler en synergie pour le partage d’expérience entre les acteurs. A en croire Catherine GHYOOT, de la commission de l’Union européenne, « il est essentiel que nos deux continents travaillent ensemble pour parvenir à une plus grande souveraineté numérique et atteindre des objectifs climatiques ambitieux. C’est pourquoi nous considérons ce forum comme si important. »

« Il est essentiel que nos deux continents travaillent ensemble pour parvenir à une plus grande souveraineté numérique et atteindre des objectifs climatiques ambitieux. C’est pourquoi nous considérons ce forum comme si important. »

Catherine GHYOOT, de la commission de l’Union européenne,

Le Forum continental de GMES & AFRICA constitue d’ailleurs une occasion importante pour les participants de discuter de l’avenir de l’EO en Afrique et de définir des priorités pour son développement futur. 

A ce titre, Mohammed Belhocine, Commissaire à l’éducation, à la science, à la technologie et à l’innovation à la Commission de l’Union africaine pense que « l’Afrique a tout intérêt à utiliser les outils et les technologies d’observation de la terre pour surveiller et conserver la biodiversité. Cela permettra de réagir rapidement aux menaces telles que la déforestation et d’autres formes de dégradation des sols ».

La cérémonie d’ouverture de ce forum d’intérêt, a connu la participation effective du ministère égyptien de l’éducation et de la recherche. Selon le représentant du ministre, professeur Islam Abou El-Magd, président du NARSS.

« L’Égypte a commencé à utiliser l’observation de la terre dans les années 1970, lorsqu’elle a créé un centre de télédétection, qui a été transformé en une autorité nationale pour la télédétection et les sciences spatiales, affiliée au ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique, qui dit-il, a été le berceau du programme spatial au cours des 20 dernières années.»

« L’Égypte a commencé à utiliser l’observation de la terre dans les années 1970, lorsqu’elle a créé un centre de télédétection, qui a été transformé en une autorité nationale pour la télédétection et les sciences spatiales»

Professeur Islam Abou El-Magd, président du NARSS

L’Autorité nationale pour la télédétection et les sciences spatiales (NARSS) a pour mission de promouvoir la recherche, le développement et l’innovation en matière d’applications spatiales au profit de la société égyptienne.

« L’Egypte est fermement convaincue que la technologie spatiale, la télédétection et la numérisation seront le moteur de l’économie africaine et permettront une croissance sociale et économique significative sur notre continent», assure le représentant du ministre égyptien de l’éducation et de la recherche.

Le forum  de la phase 2 du programme GMES et Afrique  permettra également de renforcer la coopération entre l’Afrique et l’Europe dans le domaine de l’EO, contribuant ainsi à la réalisation des objectifs de développement durable en Afrique. Il a lieu du 27 au 30 novembre 2023.

Giraud Togbé

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