Abdou Touré est l’initiateur de « Quartier vert challenge ». Jeune engagé pour la cause de l’environnement, il fait dans du reboisement, de l’agriculture humaine. Aussi, il organise et anime des séances de formations et de sensibilisation à l’endroit des jeunes qui souhaitent approfondir leurs connaissances dans le domaine de l’environnement. Depuis peu Abdou Touré développe aussi un concept de micro jardinage sur sa terrasse. Ceci suscite beaucoup d’intérêt en raison de sa singularité. Votre média est allé en immersion sur ces lieux. Nous avons rencontré le promoteur Abdou Touré, environnementaliste sénégalais. Interview …
All For Sciences Media : Quartier Vert Challenge, c’est quoi ?
Abdou T. : Quartier Vert Challenge est une initiative qui est dans la Green Factory. C’est un programme de sensibilisation, de formation et d’accompagnement que nous avons mis en place pour mieux sensibiliser les sénégalais à prendre en compte et à mieux s’occuper de leur cadre de vie. Quand on parle de cadre vie, il y a la propreté, le reverdissement, l’embellissement et bien d’autres choses. Donc aujourd’hui c’est étalé sur beaucoup d’aspects (les écoles, les quartiers, les municipalités et même dans les politiques).
Nous travaillons aussi avec des personnes ou des administrations qui font de l’agriculture ; nous faisons des opérations avec elles et nous participons à la mise en place des stratégies. C’est plusieurs axes qui nous permettent d’impacter positivement la vie de nos communautés.
Ce matin, on vous a vu à l’œuvre à la terrasse. Expliquez-nous ce que vous avez développé ici.
Ce que nous avons développé ici, c’est un jardin de maison ou un potager sur la terrasse. Ce qui nous permet (ma famille y compris) de faire non seulement, beaucoup d’économie sur certains produits qu’on avait l’habitude d’acheter sur le marché mais aussi, d’avoir des produits de bonne qualité.
Ce que nous avons sur la terrasse c’est les épices, les plantes aromatiques, les légumes. Vous verrez également des piments, des fraises, des carottes, de la salade, du chou… Nous expérimentons aussi beaucoup de choses, comme des fraises et des pommiers. Autrement dit, la terrasse est un centre d’expérimentation des semences ou un laboratoire qui permet de tester les choses que je partage avec mes amis à l’international.
La terrasse permet de tester les choses et vous avez mis en place une technique d’arrosage automatique. Dites-nous comment ça fonctionne et pourquoi l’avoir adoptée.
Je ne suis pas le créateur de cette technique mais étant un lieu d’expérimentation j’ai eu l’aide d’un ami que j’ai rencontré sur Twitter après un tweet que j’ai publié. Ce dernier m’a mis en contact avec Mamadou (responsable du Fab-Lab) et nous échangeons depuis longtemps sur cette technique développée au Fab-Lab.
C’est d’ailleurs ce qui a été amené ici sur la terrasse pour l’expérimenter. Il y a également l’ancien directeur Ibrahim MAKAL qui a proposé une solution qu’on a testé ici sur la terrasse. Donc au début c’était de trouver un moyen d’arroser automatiquement, et nous avons trouvé différentes techniques. Car, il y a des capteurs qui détectent le taux d’humidité et se déclenchent automatiquement.
Mais aujourd’hui, grâce à une innovation, on l’a connectée à internet. Et cela me permet, quand je pars dans un autre pays d’avoir sur mon téléphone les données pour voir le taux d’humidité, le niveau d’eau dans le réservoir et de voir si les plantes sont en bonne santé. En cas de besoin je peux donc déclencher à distance tant que j’ai internet.
Propos recueillis par Giraud Togbé
Transcription Ricardo Domingo
