Le Cap-Vert a déclaré mardi 13 août l’état d’urgence sur les îles de São Vicente et Santo Antão après de violentes inondations qui ont fait au moins neuf morts et contraint plus de 1 500 personnes à quitter leur foyer.
Ces crues soudaines, provoquées par la tempête tropicale Erin, ont déversé 193 mm de pluie en seulement cinq heures, soit largement au-dessus de la moyenne annuelle de São Vicente.
Le vice-Premier ministre Olavo Correia a qualifié la situation de « catastrophique », tandis que le ministre de l’Intérieur Paulo Rocha a décrit une nuit « marquée par la panique et le désespoir ». Les routes, habitations et véhicules ont été gravement endommagés, compliquant les opérations de secours. Les équipes de recherche poursuivent leurs efforts pour retrouver des personnes portées disparues.
Selon l’Institut cap-verdien de météorologie, les conditions observées sont exceptionnelles et dépassent les moyennes enregistrées sur trente ans. Faute de radar météorologique moderne, le pays n’a pas pu anticiper l’ampleur des pluies, a reconnu l’experte Ester Brito.
Au-delà des dégâts matériels, cette catastrophe soulève de nouveau la question de la vulnérabilité des petits États insulaires face aux dérèglements climatiques. Situé au large de l’Afrique de l’Ouest, le Cap-Vert est particulièrement exposé aux aléas météorologiques extrêmes.
Alors que les réparations prioritaires débutent, cette tragédie met en lumière l’urgence d’investir dans la prévention, les systèmes d’alerte et l’adaptation climatique. Comme le souligne le GIEC, retarder l’action accroît le coût humain et économique des catastrophes à venir.