Le projet de surveillance mondiale pour l’environnement et la sécurité (GMES) et Afrique de l’Université du Ghana veut fournir un mentorat et un environnement favorable aux femmes dans la technologie. Ceci, par le biais de son programme dénommée WIT de l’UG-GMES. A cet effet, une campagne a été lancée à travers une visite au Lycée de filles Mfantsiman. C’est d’ailleurs ce dernier qui a remporté la deuxième édition du concours « Défi des énergies renouvelables des lycées 2021 » pour la zone sud. L’initiative d’accompagner les jeunes filles et les femmes, sur la valeur de la technologie et sur la façon dont l’Internet des objets (IoT) peut être intégré dans leurs études, leurs recherches et leurs futures carrières, est essentiel au regard de l’évolution frénétique de la technologie et par ricochet le monde.
Mettre en avant les jeunes filles dans le domaine de la technologie
Selon le professeur George Wiafe, Directeur du Centre Marin de l’Université du Ghana, il est important de combler l’écart entre les sexes. Pour sa part, c’est d’ailleurs ce qui justifie le choix porté sur les jeunes filles du Lycée.
« Les femmes sont parfois désavantagées au fur et à mesure qu’elles avancent dans leur carrière, lorsqu’elles sont incapables d’utiliser les outils IoT, Big Data et Open Sources. Cela, également rend difficile leur accès à un mentorat ou à travailler dans un environnement favorable », a-t-il fait savoir. L’objectif du programme WIT de l’UG-GMES, poursuit-il, est de donner aux jeunes filles des lycées l’opportunité d’adopter ces technologies disponibles.
Par ailleurs, les administrateurs du Mfantsiman Girls’ SHS, dirigés par la directrice Mme Phyllis D. Arthur-Simpson, ont accueilli la délégation de l’Université du Ghana. Ainsi, Mme Phyllis D. Arthur-Simpson pense qu’il s’agit d’un excellent projet, premier du genre. De plus, informe-t-elle, beaucoup d’écoles se joindraient à l’idée pour profiter de cette « fantastique » opportunité. Elle a également mentionné certaines des difficultés qu’ils ont rencontrées depuis la création des clubs ICT et STEAM. « Il s’agit, cite-t-elle, une pénurie de formateurs, des difficultés d’accès aux données, une connectivité Internet inadéquate, la non-disponibilité de kits et de capteurs IoT, l’absence d’un environnement ».
Sur les traces des inventions
Des représentants des clubs technologiques de l’école ont présenté quelques inventions mises en place à l’aide de l’IoT et de logiciels open source. En deux équipes, le premier a présenté un robot humanoïde capable de détecter si quelqu’un portait ou non un masque nasal, puis de distribuer automatiquement un désinfectant pour les mains.
La seconde a exposé un système qui peut créer de l’électricité pendant que les automobiles roulent sur la route. Apres ces présentations, les étudiants ont manifesté leur volonté d’utiliser les outils open source et l’IoT pour se simplifier la vie.
« Je suis un peu paresseux et j’aime les choses faites de la manière la plus simple et la plus rapide », a expliqué Abena, l’une des étudiantes. «Donc pour moi, poursuit-elle, la seule alternative ou solution était de rejoindre le club et d’apprendre à utiliser ces choses pour résoudre mes problèmes»
Résultats à long terme
Les filles du secondaire ont la possibilité de coopérer avec le projet régional GMES et Afrique de l’Afrique de l’Ouest, mené à l’Université du Ghana. A long terme, les initiateurs souhaitent atteindre toutes les écoles côtières secondaires de filles et de susciter leur intérêt pour l’utilisation des technologies IoT, Big Data et Open Source.
Des écoles de filles adhèrent déjà à l’initiative. Faut-il le préciser, le Lycée Aggrey Mémorial à Cape Coast, dans la région centrale du Ghana, sera le prochain à accueillir le programme WIT de l’UG-GMES.
Giraud Togbé