Elle est une jeune dame, dynamique et engagée pour le développement durable dans son pays le Bénin voir au plan international. Son mariage avec la nature, l’environnement, date de longtemps.
Bernice Dossou, puisque c’est d’elle qu’il s’agit vient d’être annoncée lauréate au concours de meilleurs conteurs du climat, de l’Alliance Mondiale contre le Changement Climatique (UE AMCC), pour le compte de l’Afrique de l’Ouest.
Bernice a présenté un récit sur le climat qui a séduit le jury international à côté de plusieurs candidatures. Ce prix accompagne les jeunes journalistes, écrivains et photographes à raconter des histoires fortes sur le climat dans le monde entier. Notre équipe s’est entretenue avec la lauréate.
Que ressentez-vous après votre sélection ?
Bernice Dossou : Une grande joie et le plaisir de savoir que mon travail et mes efforts ont été récompensés.
En résumé, quel était le contenu de l’œuvre qui a conduit à votre sélection ?
J’ai écrit un article accompagné de 5 photos et une vidéo. L’ensemble de ces éléments aborde le changement climatique au Bénin. Je suis partie des origines de ce fléau pour aboutir à l’état des lieux.
J’ai fait le compte rendu de la plupart des activités qui sont menées sur notre territoire afin d’améliorer les choses. En effet, j’ai expliqué la situation actuelle du changement climatique au Bénin. Comment la plupart des sols sont laissés en jachère, comment ils sont dégradés et comment les ressources en eaux sont polluées.
Il a été question aussi de formuler des recommandations en me basant déjà sur ce que fait le gouvernement de mon pays le Bénin. Il a dédié un site internet pour suivre l’évolution des activités autour du changement climatique.
J’entends beaucoup parlé d’inondation dans les champs au Bénin. Un phénomène qui ravage les cultures et qui laisse les paysans dans la tristesse. Cependant, lors de mes recherches, j’ai eu beaucoup de difficultés à accéder à des articles allant dans ce sens.
Les quelques images d’illustrations que j’ai eu concernaient notamment l’inondation en ville. Je pense donc qu’il serait bien que des efforts soient fournis pour mettre ces informations à disposition de tous.
Avez-vous plaidé pour plus d’accompagnement envers les jeunes ?
Absolument cher ami, j’ai évoqué nécessité d’accompagner la jeunesse qui s’engage déjà dans cette cause, comment éduquer la couche juvénile et comment mettre le numérique à profit pour arriver à combattre le mal.
Mieux, qu’il y ait plus de projets qui impliquent et accompagnent la jeunesse sur les questions liées aux changements climatiques. Aussi, que le numérique soit utilisé comme un moyen de lutte contre le changement climatique.
C’est capital aujourd’hui, nous sommes à l’ère du numérique justement et cela s’impose à nous.
Bernice Dossou, on sent une certaine confiance dans vos dires. Cela m’amène à vous demander d’où vient cet attachement pour les questions liées aux changements climatiques ?
J’ai fait une formation universitaire dans le domaine de l’environnement. Ceci m’a donc permis très tôt, de comprendre les abus de l’Homme face à la nature et d’acquérir des compétences nécessaires afin de contribuer à la noble cause.
Pour préserver l’avenir de la race humaine face aux changements climatique il faut commencer déjà par réellement lutter contre l’utilisation des sachets plastiques et tout objet qu’on ne pourrait pas vraiment réutiliser.
Prôner l’agriculture biologique et mettre à disposition des moyens pour la sensibilisation. Si nous avons plus de personnes sensibilisées et engagées, le principal problème ne se posera plus à mon avis.
Un mot sur l’opportunité de la COP 26 pour finir ?
C’est une opportunité qui permet de mettre l’environnement au centre des intérêts. Elle permet de revoir les priorités et d’aider les Hommes à se remettre en cause.
C’est donc une opportunité à multiplier car, ce faisant, nous penserons les plaies de la nature et nous agirons dans le bon sens.
Propos recueillis par Pancras Zountchégbé & Giraud Togbé
